Présentation de RéFérens III
Les métiers des ingénieurs et personnels techniques de recherche et de formation (ITRF) et des ingénieurs et personnels techniques de la recherche (ITA) sont décrits dans le répertoire des branches d’activités professionnelles et des emplois-types, dénommé RéFérens (REFérentiel des Emplois-types de la recherche et de l’Enseignement Supérieur).
Afin de prendre en considération une actualisation qui s’avère nécessaire, la Direction Générale des Ressources Humaines a mis en place, en novembre 2012, un groupe de travail avec l’appui de DRH des universités et des Etablissements publics scientifiques et techniques (EPST). La réflexion se fonde sur un système de « veille métiers » destinée à identifier les grands facteurs d’évolution susceptibles d’avoir un impact sur les métiers.
Les échanges ont porté sur la cartographie du répertoire en prenant en considération l’évolution des activités et l’émergence des nouveaux besoins en compétences des établissements de l’enseignement supérieur et des organismes de recherche.
Cette actualisation s’effectue dans le respect de la coexistence de la filière ITARF et de la filière AENES au sein de l’enseignement supérieur.
Les grands principes retenus pour l'actualisation
- retenir les intitulés des BAP comme des FAP qui permettent de bien identifier la nature des activités exercées
- fusionner des FAP lorsque les métiers référencés représentent des activités ayant une identité ou une forte proximité ainsi que des compétences qui font sens dans un domaine professionnel identifié
- statut des emplois singuliers : les intégrer dans une FAP qui fait sens dans leur domaine professionnel
Pour illustrer le propos, la nouvelle cartographie présente un code couleur qui rend compte des évolutions introduites :
- Nouvel intitulé de l’emploi-type en bleu
- Emploi-type créé en rouge
- Emplois-types fusionnés en vert
- Emploi-type de positionnement en violet
- Emploi-type uniquement pour les EPST en vert clair
Le codage des fiches métiers
Le principe de codification retenu pour REFERENS III - 1 code emploi-type à 5 caractères - reprend la même logique que celle retenue pour REFERENS II.
Sa structuration est la suivante :
- le 1er caractère représente la BAP par sa lettre habituelle : A, B, C, D, E, F, G ou J
- le 2ème caractère représente le corps (= la ligne sur la cartographie de la BAP), par ordre hiérarchique, de 1 = ingénieur de recherche à 5 = adjoint technique en passant par 2 = ingénieur d'études, 3 = assistant ingénieur et 4 = technicien.
- le 3ème caractère est une lettre représentant la FAP à l'intérieur de la BAP, A représentant toujours la première FAP (à gauche sur la cartographie de la BAP), B la 2ème, C la 3ème et ainsi de suite. En présence d'un emploi-type à cheval sur plusieurs FAP, la lettre X est systématiquement employée en remplacement de l'identification de la FAP.
- les 2 derniers caractères numérotent l'emploi-type sur sa ligne (= selon son corps), de gauche à droite, en commençant à 41 (REFERENS II commençait à 21, REFERENS I commençait à 01 : ainsi, aucun des codes emploi-type à 5 caractères n'est commun à plusieurs générations du référentiel).
Il faut noter que le 4ème caractère (4 ou 5 pour REFERENS III) est remplacé par la lettre P en présence d'un emploi-type de positionnement (comme dans REFERENS II). Dans ce cas de figure, le dernier caractère a systématiquement été choisi de façon à obtenir un code d'emploi-type différent de ceux des emplois-types de positionnement de REFERENS II.
Le 5ème caractère n'est jamais un 0.
Les finalités RH retenues
- aider au processus de recrutement
- accompagner les mobilités
- faciliter les parcours professionnels
Les utilisateurs du référentiel
- Les citoyens et les étudiants trouvent des éléments d’information sur les métiers exercés au MENESR et peuvent ainsi appréhender leur diversité
- Les agents du MENESR peuvent avoir une vision plus complète des métiers existants et élaborer sur cette base leur évolution professionnelle
- Les services des administrations centrales, déconcentrés, établissements publics disposent d’un outil facilitant le pilotage des ressources humaines
- L’encadrement dispose d’un outil facilitant l’élaboration des fiches de postes et la conduite de l’entretien professionnel annuel sur des bases plus précises
- Les organisations syndicales disposent d’un outil de connaissance des métiers facilitant le dialogue social
Structure du répertoire
Le répertoire comprend :
- une nomenclature (liste d’emplois-types ordonnée en familles d’activités professionnelles et en branches d’activités professionnelles) => 8 BAP, 35 FAP et 240 ET
- des fiches d’emplois-types renseignées. La fiche métier décrit les principales caractéristiques de l’emploi-type, notamment les activités exercées et les compétences requises.
Elle indique également les tendances d’évolution et l’impact prévisible sur l’emploi-type.
Nouvelle cartographie
Dans le cadre de l’actualisation du répertoire, 123 emplois-types ont changé d’intitulés, 62 emplois-types ont fusionnés, 13 emplois-types ont été créés. 7 emplois-types sont en positionnement, ce qui veut dire qu’ils ne sont plus ouverts au recrutement. Aucun emploi-type n’a été supprimé.
Les épreuves aux concours
Des programmes ont été élaborés pour les épreuves d’admissibilité et les épreuves professionnelles d’admission des concours externes pour l’accès aux corps et grades des assistants ingénieurs, des techniciens de recherche et de formation de classe normale et de classe supérieure et des adjoints techniques de recherche et de formation. Chaque programme a été mis au point en respectant le niveau de diplôme exigé pour se présenter au concours et permet de tester les candidats sur leurs capacités à exercer le métier à travers leurs connaissances et compétences relatives à l’emploi-type.
Les programmes sont consultables à partir d’un lien de téléchargement figurant sur chacune des fiches emplois-types concernées.
L’ensemble des programmes de chaque BAP est également consultable sur le site du ministère à l’adresse : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/recrutements/itrf/programmes.
Dictionnaire des compétences
Un dictionnaire des compétences a également été élaboré. Celui-ci présente d’une manière structurée et transversale (d’une BAP à l’autre, d’une FAP à l’autre, d’un ET à l’autre) les compétences requises et en explicite le contenu. La structure de description des compétences retenue s’appuie sur une approche « classique » en trois catégories de compétences : savoir, savoir-faire, savoir-être. Néanmoins, les intitulés des catégories de compétences jugés équivoques (notamment le concept de « savoir-être ») ont été modifiés. Aussi, les catégories de compétences sont renommées de la façon suivante : Savoir = Connaissance ; Savoir-faire = Compétence opérationnelle et Savoir-être = Compétence comportementale
- Connaissances : 541
- Compétences opérationnelles : 380
- Compétences comportementales : 23
- Total : 944
Finalités du dictionnaire des compétences
- clarifier le contenu des compétences décrites dans la fiche métier
- permettre une lecture transversale des fiches métiers afin d’identifier des passerelles entre emplois et construire des parcours professionnels en comparant les compétences requises (finalité principale) et des besoins communs en formation ; faciliter l’identification des compétences individuelles détenues et aider à l’évaluation (comparaison entre les compétences détenues et les compétences requises pour chaque emploi-type) ou d’aider à pourvoir des emplois (recherche de compétences dans une logique de viviers de recrutement)
Pour la granularité des compétences identifiées dans les fiches métiers, les principes suivants ont été retenus pour :
- les connaissances, trois niveaux : connaissance approfondie, connaissance générale et notion de base
- les compétences opérationnelles, en 4 niveaux : N.A.M.E
N.A.M.E
Notion : disposer de connaissances de base et être capable de les appliquer à des situations simples (Minimum requis pour la mise en œuvre de la compétence)
Application : disposer de connaissances générales et être capable de les appliquer de manière pratique et autonome à des situations courantes (le collaborateur est autonome pour la mise en œuvre de la compétence)
Maîtrise : disposer de connaissances approfondies et être capable de traiter de façon autonome des situations complexes ou inhabituelles (le collaborateur peut faire face à des situations complexes ou à des événements imprévus)
Expertise : être une référence au sein de l’organisation ou du service dans le domaine considéré, être capable de le faire évoluer, capacité à former et/ou être tuteur le collaborateur est force de proposition ou de conseil à sa hiérarchie et/ou à ses collègues).
Pour les compétences en langue, il a été retenu de reprendre la grille de corrélation entre le TOEIC et les niveaux européens déterminés par le cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL). Les niveaux « Utilisateur élémentaire – débutant – A1 » et « Utilisateur expérimenté – Autonome – C1 » n’ont pas été repris car ils ne correspondent pas à ce qui est attendu dans le descriptif des fiches métiers pour l’univers de l‘Enseignement supérieur et de la recherche. Toutefois, en réponse à l’interpellation des pilotes de la BAP E, il a été décidé qu’il était possible de garder la référence « anglais technique » pour les ET dont ce niveau est traditionnellement requis.
Par ailleurs, le dictionnaire des compétences est une condition nécessaire pour une exploitation informatique du référentiel.
Structure de la fiche métier
Code - Intitulé de l’emploi-type
Compétences principales
Tendances d’évolution
Glossaire des concepts retenus
Branche d’activité professionnelle
La branche d’activité professionnelle constitue le niveau supérieur de l’arborescence de REFERENS. Elle regroupe tous les emplois-types qui contribuent au développement du secteur professionnel.
Famille professionnelle
La famille professionnelle regroupe des emplois-types ayant des domaines d’activité et une culture socio professionnelle communs.
Emploi-type
L’emploi-type regroupe des postes de travail aux activités suffisamment proches pour exiger des compétences identiques ou voisines, quel que soit l’environnement de travail et les modalités d’exercice spécifiques.
Á noter que le concept d’emploi-type a été élaboré par le CEREQ au cours des années 1970 et utilisé de manière opérationnelle par Développement Emploi à partir de 1983. Il a permis de construire de nouvelles grilles de lecture des postes de travail, basées sur des critères d’activités, de connaissances et de savoir-faire avec une approche dynamique du changement.
Poste de travail
Dans une organisation donnée, le poste de travail correspond à une situation concrète de travail, des responsabilités, des tâches auxquelles sont attachés des moyens mis à la disposition du titulaire du poste. C’est l’unité de base de l’organisation du travail, définie et délimitée concrètement dans l’espace et le temps, indépendamment de la ou les personnes qui l’occupent, et constituée d’un ensemble d'activités.
Activité
L’activité est un ensemble de tâches organisées et orientées vers un but précis. L’activité n’est pas une tâche élémentaire. « Décrocher le combiné du téléphone » est une tâche élémentaire ; « assurer l’accueil téléphonique » est une activité. De même, il ne faut pas confondre activité et responsabilité, mais décrire précisément les activités liées à l’exercice d’une responsabilité. Le répertoire ne retient que les activités principales et met l’accent sur les plus distinctives.
Tâche
Il s’agit de l’unité élémentaire de l’activité de travail. La tâche s’inscrit dans un enchaînement chronologique d’opérations nécessaires à l’exercice de l’activité.
Connaissances
Les connaissances correspondent aux grands domaines de savoirs théoriques à maîtriser pour exercer l’emploi. Ceux sont des informations acquises par l’individu et qui lui seront utiles pour réaliser des tâches concrètes. Exemples : connaissances juridiques générales, procédures de gestion des RH, gestion des groupes et des conflits …
Compétences opérationnelles
Les compétences opérationnelles enfin, l’approche dite des « Situations professionnelles observables » a été retenue. Cette approche consiste à décrire de quelle manière sont réalisées les activités en phase de maîtrise de l’emploi. C’est la capacité éprouvée par la pratique à faire, à réaliser concrètement une tâche. Exemples : assurer une médiation, évaluer les attentes et les besoins, accompagner les changements
Compétences comportementales
Les compétences comportementales décrivent les qualités personnelles requises pour exercer l’emploi-type. Ces compétences relèvent de la personnalité de l’individu et peuvent être mobilisées en situation personnelle ou professionnelle. Exemples : sens de l’initiative, capacité de raisonnement analytique, capacité d’écoute. Ces compétences sont contextualisées à l’exercice du métier. Elles sont donc observables dans le cadre du poste de travail uniquement. Ce n’est en aucun cas un jugement de la personne. Elles peuvent s’acquérir par la formation ou l’expérience.
Dans l’approche classique des compétences, ces trois types de compétences sont nommés respectivement Savoir, Savoir-faire et Savoir-être.
Pour aller plus loin...
Les personnels ITRF sont régis par le décret 85-1534 du 31 décembre 1985 fixant les dispositions statutaires applicables aux ingénieurs et aux personnels techniques et administratifs de recherche et de formation du ministère chargé de l'enseignement supérieur.
L’arrêté du 4 octobre 2016, modifiant l'arrêté du 1er février 2002, fixe la liste des branches d'activités professionnelles et des emplois types dans les établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel et les établissements publics scientifiques et technologiques